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madeleine.delgrange@gmail.com

guy.tonarelli@orange.fr

Essais biographiques
sur les quatre fils de la famille FIEVET de MASNY du XIXème Siècle.

Toute reproduction interdite sans l'autorisation des auteurs.

Madeleine Delgrange-Lanvin-Fiévet et Guy Tonarelli
(Association Masnystoria)
Jacques 1811-1870 : Colonel d’Artillerie.

Constant 1813-1881 : l'agriculteur et maire, il fit reconstruire l'église et le bâtiment de la mairie actuelle.

Achille 1815-1873 : Conseiller à la cour d'Appel de Douai.

Edouard 1817-1893 : maire et fabricant de sucre à Masny.
Diaporama commenté du dimanche 15 décembre 2019 à16h
Salle Edith Piaf - 59176 MASNY

Dépliant remis aux participants (Clic pour agrandir)
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    Il était important pour le porteur du projet, Guy Tonarelli, et pour Madeleine Delgrange,  descendante du Colonel Fiévet, de rendre hommage à l'homme et au militaire qu'il fut, Masnysien de souche et de coeur.

    Pour ce faire, que soient remerciés les collaborateurs qui ont participé aux recherches nécessaires au projet, à sa préparation et à son élaboration : Françoise Depoorter et Jean-Claude Lamendin du Centre d'Etudes Généalogiques de Douai, Louise Prévost de la Société d'Histoire Locale de Montigny-en-Ostrevent, Danielle Lévèque, Marie-Noëlle & Jean-Jacques Patte, Jean-Baptiste Renoncourt, Murielle Poulain pour sa mise en lien avec un descendant Fiévet, Serge Devienne Président de Masnystoria & son comité de relecture,  et la famille Fiévet pour la communication de ses archives familiales.

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Conception et réalisation Site Web : Serge Devienne
© Masnystoria (août 2023)
Conclusion

    Jacques François Fiévet, eut une vie militaire brillante et mouvementée puisqu'il connut 7 régimes politiques avec Napoléon 1er, Louis XVIII, les 100 jours, à nouveau Louis XVIII, la Restauration, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III, et 3 guerres.

    En tant qu'aîné il devait reprendre l'exploitation agricole familiale, mais y renonça pour faire le choix d'une carrière militaire.
Ce choix fut peut-être influencé :
- par les récits de son oncle Jacques-François (frère aîné de son père dont il portait le même prénom)
qui combattit sous Napoléon 1er.
- par l'observation des troupes alliées danoises bivouaquant sur les hauteurs de Lewarde, car après la chute de l'Empereur en 1815, les troupes alliées occupèrent la France pendant deux années.

Sa carrière militaire le mena de Douai à Metz, La Fère, Bourges, Versailles, en passant par la Crimée, l'Italie, puis Strasbourg où il perdit la vie en défendant cette ville vaillamment contre les Prussiens.
"Le corps du colonel Fiévet est arrivé à Masny le 28 mars vers 5h du soir.
Le village avait été prévenu de cette arrivée par cette annonce faite à la messe paroissiale : "Les vêpres seront avancées d'une demi-heure parce que les restes de Monsieur le colonel Fiévet arrivent ce soir à Masny. Afin d'ordonner la bonne volonté commune, voici ce que j'ai pensé. Le cortège se composera : en avant des élèves des écoles. Puis viendront tous les ouvriers attachés à la ferme portant des flambeaux, le conseil municipal, le choeur de chants et le clergé. On se réunira pour le cortège à l'église à 5h moins un quart.

            Au signal de 5h moins le quart, tout le monde se trouva à son poste, et sans que personne ait songé à organiser, tout se déroula avec un ordre, un silence, et un recueillement admirables.
Les enfants des écoles marchaient en avant avec les bannières et les banderoles funèbres : les ouvriers attachés à la ferme s'avançaient ensuite sur deux longues files, un cierge à la main ; le conseil municipal précédait le choeur de chants et le clergé. Le cortège se rendit à la ferme, et pendant que le prêtre récitait les prières pour la levée du corps, on allumait les 255 cierges portés par les ouvriers et les jeunes gens. Favorisés par un temps calme, ces cierges restèrent constamment allumés au retour à l'église, et il serait impossible de rendre tout ce que deux longs cordons de lumière offraient de grandeur et de touchant. Les derniers rayons du soleil couchant venaient se perdre dans les bannières et les banderoles funèbres pour leur prêter des teintes admirables, pour exprimer à la fois la gloire et la mort, la douleur et le respect. Le char funèbre portant le corps du colonel, revêtu des insignes de son grade, fermait la marche. A mesure qu'il traversait les rues, on voyait les larmes couler de tous les yeux, et on entendait les sanglots de tous ceux à qui le colonel avait fait du bien. Tous ceux qui ont vu ce spectacle en garderont un ineffaçable souvenir."
    Henri Constant Fiévet, organisera le retour des cendres de son frère à Masny, difficile en raison de l'occupation de la France par la Prusse. Son inhumation aura lieu le 28 mars 1871 à 17h, dans le cimetière de sa commune natale.
    Un document de la famille Fiévet relate l'hommage très émouvant qui lui fut fait par l'instituteur du village Jules Sion, retraçant toutes les étapes de sa vie privée, militaire et politique en tant que Conseiller Général.
Collection Famille Fiévet
    Dans le jardin botanique, transformé en cimetière militaire, le général Barral lui rend alors cet hommage émouvant tandis que les combats continuent dans la ville :

"Messieurs,
La solennité du triste devoir que nous venons de remplir emprunte bien moins la grandeur de mes paroles que du bruit du canon ennemi qui se fait entendre pour célébrer la mort glorieuse du colonel Fiévet.
Je n'ai point à vous faire ici son éloge ; l'émotion que je vois sur vos visages dit assez quelle perte nous avons faite. Cette tombe va se refermer sur l'un des plus braves parmi nos camarades et sur l'un des officiers distingués de l'armée.
Nous venons lui dire un suprême adieu avant de retourner nous dévouer à la défense des intérêts les plus sacrés de la France.
Adieu Fievet !... Adieu cher colonel !...
Ta récompense, c'est que tu as donné ta vie à la patrie. Au nom de ta famille, au nom de tes amis, au nom de l'armée qui honorera ta mémoire, reçois le dernier témoignage de notre affection et de notre profonde estime.

Adieu, mon ami !..."
Collection Famille Fiévet
    En tête du cortège, jouant une marche funèbre, la musique du régiment (6 trompettes enveloppées de crêpe) est suivie par le corbillard (sur lequel étaient posés l'uniforme et les décorations du défunt) tiré par son cheval conduit à la main, par un grand nombre d'officiers et par une centaine de soldats en tenue de campagne.
    Malgré un combat héroïque à la tête de ses hommes, le colonel Fiévet est atteint d'une balle à la jambe, un autre projectile coupe le fourreau de son sabre, un troisième larde son cheval, et le brave colonel s'abat sur la route. Les soldats le relèvent et le transportent en ville,  avec neuf autres blessés.
    Il décédera le 1er septembre 1870 des suites de sa blessure.
    Ses obsèques ont lieu le lendemain dans la chapelle du Petit-Séminaire de Strasbourg, en présence des 6 compagnies du régiment de pontonniers restées à Strasbourg qui accompagnèrent sa dépouille mortelle jusqu'au Jardin botanique devenu le cimetière municipal de la ville.
Collection Famille Fiévet

1 - le général Uhrich
2 - le colonel Ducasse
3 - le colonel Fiévet
4 - le commandant Dupetit-Touar
5 - l'amiral Excelmans
6 - le colonel Blot
  
    Mais très vite l'armée de Napoléon III enchaîne les défaites dans l'est de la France : Frœschwiller, Rezonville, Metz, Sedan, Strasbourg qui seront suivies par l'occupation d'une partie importante du territoire français.
La ville fortifiée de Strasbourg sera assiégée par les Prussiens du 8 août au 28 septembre 1870

    Grâce à  M. GUSTAVE FISCHBACH, Avocat, ancien rédacteur du Courrier du Bas-Rhin, et à son ouvrage intitulé "Guerre de 1870 - Le siège et le bombardement de Strasbourg" nous avons le récit  du combat qu'y mena le Colonel Jacques Augustin Constant François FIEVET :

..."François Fiévet, brave soldat en même temps que parfait homme du monde, se trouvant à son aise dans un salon autant qu'au milieu de ses batteries, habitué fidèle de nos soirées artistiques, théâtre et concerts.
Il était lieutenant-colonel de la garde impériale lorsqu'il fut appelé à commander le 6° régiment d'artillerie-pontonniers, à Strasbourg, en remplacement du colonel de Berckheim, promu général de brigade. De taille élevée, le buste développé, la tête haute, les cheveux tout courts, tout drus, tout blancs, regardant toujours droit devant lui, de ce regard perçant, fier, un peu dur, que donne l'habitude du commandement, le colonel Fiévet était bien l'âme de ce régiment laborieux, dévoué, indépendant, qui n'avait pas son égal dans l'armée. Il aimait ses «canards du Rhin» comme un père aime ses enfants. Il avait pour eux des brusqueries aimables, des paroles familières qui mettaient à l'aise tous ces vétérans pour qui la discipline était chose inviolable, mais de qui l'on obtenait plus par un bon mot, un « Hardi, mon vieux», que par une injonction autoritaire et guindée....
Source Histoire Locale de Montigny-en-Ostrevent
    Malgré son éloignement, il reste attaché à sa région natale. En 1865, il fait enfin construire sa maison de campagne, sur le terrain qu'il avait acquis en 1842, en face de la gare de Montigny.
    L'Architecte en est Emile BOESWILLWALD, celui de l'église de Masny et de l'actuelle mairie.

    Mais cet épisode heureux près de ses frères ne durera pas car un nouveau conflit va éclater le 19 juillet 1870  (date à laquelle Napoléon III déclare la guerre à la Prusse) jusqu'au 28 janvier 1871.
    Il oppose la France à une coalition d'états germaniques dirigée par la Prusse qui comprend les 21 autres États membres de la Confédération de l'Allemagne du Nord, les Royaume de Bavière, de Wurtemberg, ainsi que le Grand-duché de Bade.
JFF en frac
    Veuf et sans enfant, Jacques  François FIEVET restera célibataire jusqu'à la fin de sa vie. Tout en étant un militaire, il est aussi un homme du monde. Il entre au Jockey Club le 9 février 1862, un des luxueux cercles de Paris décrit par Charles Yriarte, dont la tenue de rigueur est le frac :
..."On sait avec quelle facilité les officiers français, si soldats au feu, deviennent hommes du monde. Saluons donc ces dandys et ces élégants qui se prélassent dans ces fauteuils moelleux et s'endorment dans les délices de ce camp doré: ils étaient à Inkermann, à Traktir, à Balaclava, à Sébastopol, ils ont vu Magenta, Montebello et Solferino, et demain ils échangeront gaiement tant de luxe et de confortable pour les incertitudes de la vie du camp et les dures nécessités de la guerre"....

    Parmi les membres permanents qu'il côtoie alors, on peut citer des membres éminents comme S. M. le roi des Pays-Bas, Jérôme-Napoléon Bonaparte, le baron de Lesseps, le marquis de Mac-Mahon, Casimir Périer, mais aussi des personnalités des environs de Masny comme Tanneguy Duchatel, le propriétaire du château du Liez à Raimbeaucourt (Centre actuel Hélène Borel), Félix Lambrecht, de Montigny-en-Ostrevent, ministre de l'agriculture, puis ministre de l'intérieur.
Décorations portées par JFF
    L'annuaire de l'Empire Français de 1859 confirme le grade du Lieutenant-colonel FIEVET au 14°Régiment d'artillerie à cheval à Vincennes.
    En 1862, Jacques François Fiévet est élevé au grade de Colonel et le 10 janvier 1863, il est affecté au 6°Régiment des pontonniers de Strasbourg.
    Ce conflit sera marqué par 6 batailles, victorieuses sur l'Autriche : Montebello le 20 mai, Palestro le 31 mai, Turbigo le 3 juin, Magenta le 4 juin, Marignan le 8 juin, Solférino le 24 juin.
    Le 8 juillet 1859, une armistice, dite de Villafranca, est signée entre les belligérants. Le 10 novembre 1859, elle sera suivie par la signature d'une paix entre l'Autriche, le Piémont et la France. En "remerciement" de son soutien à l'Italie, la France récupère Nice et la Savoie en 1860.
Carte de la campagne d'Italie
    En 1859, un autre conflit éclate en Europe : "la Campagne d'Italie" qui va durer de 1859 à 1860.
    Les armées de l'Empire Français et du Royaume de Sardaigne vont affronter l'Empire d’Autriche.
    Car cette dernière, en occupant la Vénétie et la Lombardie, empêche l'unification de la péninsule Italienne voulue par Victor-Emmanuel, roi de Piémont-Sardaigne.

    Napoléon III, qui a toujours été partisan de cette unification, soutient ce dernier. Lorsque l'Autriche déclare la guerre au roi de Piémont Sardaigne le 4 mai,
la France déclare la guerre à l'Autriche.
    Le 10 mai 1859 Napoléon III part pour le front en Italie, avec la garde impériale commandée par Auguste Renaud de Saint Jean d'Angély.

    Pour cette campagne, l'armée française, sous le commandement de Napoléon III, compte 170 000 soldats, 20 000 cavaliers et 312 canons (soit la moitié de toute l'armée française).
    JFF est désigné pour commander la réserve d'Artillerie du 2e corps de l'armée d'Italie à Marseille.   
    A son retour de Crimée, le 9 juin 1855, JFF est affecté au régiment d'artillerie à pied de la Garde Impériale en garnison à Versailles : il a le grade de chef d'escadron depuis le 23 juin 1854 et le 11 août 1855, il est décoré Chevalier de la Légion d'Honneur : il porte à gauche sur la poitrine la médaille de Chevalier de la Légion d'Honneur et la médaille de Crimée.

Photos : JFF en tenue et Médaille chevalier de la LH
Collection Famille Fiévet
  
Bataille de l'Alma
et Photo de JFF en tenue
Collection Famille Fiévet
    En effet, le 25 février 1854, la 4ème batterie du 13ème Régiment est mise sur le pied de guerre à Valence.
Elle est désignée pour former la 2°division de "l'Armée Française d'Orient" avec comme officiers
commandant la 4e Batterie : le chef d'escadron BARRAL et le capitaine en premier FIEVET.
Cette armée embarque à Toulon fin avril 1854. Elle prend pied à Eupatoria sur la côte ouest de la Crimée le 14 septembre, et se met en marche le 18, livrant la bataille de l'Alma* le 20 septembre.

...."Le commandant Barral et le chef d'escadron Fiévet marchent en tête.
Les pièces sont placées à 100 mètres environ du point où elles ont débouché sur le plateau, dans une direction perpendiculaire à la ligne des crêtes des hauteurs de l'Alma*. (* l'Alma : fleuve côtier qui débouche dans la mer Noire au nord de Sébastopol)...
...C'est l'artillerie française avec le commandant Barral et le chef d'escadron Fiévet
qui tire le premier coup de canon dans cette mémorable journée...."

Extraits de "L'Armée d'Orient" - Jules Ducamp - A. Barbier Editeur - Paris - 1858

    Le siège durera 11 mois. L'assaut final aura lieu le 8 septembre 1855 et se terminera par la chute du fort de Malakoff.

    Le traité de paix et d'amitié entre la France, l'Autriche, le Royaume-Uni, la Prusse, la Russie, la Sardaigne et la Turquie sera conclu le 30 mars 1856 à Paris. Il interdit à la Russie toute flotte de guerre et toute forteresse sur la mer Noire et  lui enlève son droit de protection sur les peuples des Balkans.
Jacques François Fiévet reçoit alors son ordre de mission :
"Le Maréchal de France, Ministre Secrétaire d'Etat de la Guerre prévient
Mr Fiévet Jacques Augustin Constant François que par décision de ce jour, 28 juillet 1855, il a été désigné pour commander les batteries du Régiment d'Artillerie à pied de la Garde Impériale attachées au Corps de Réserve de l'Armée d'Orient" et fait partie de l'expédition de Crimée du 21 août 1855 jusqu'au 8 décembre 1855.
    La "Question d'Orient" est à l'époque au coeur des problèmes posés à la diplomatie européenne en raison de la lutte des grandes puissances pour dominer l'Europe balkanique et la Méditerranée orientale.
    L 'empire russe,  qui a atteint la mer Noire en 1774, annexe le royaume de Crimée en 1783, progresse jusqu'au Dniestr en 1792 et s'érige protecteur des peuples slaves et des chrétiens orthodoxes, avec la perspective de contrôler les Détroits (le Bosphore et les Dardanelles) pour avoir le libre accès à la Méditerranée.
    Face à l'expansionnisme de la Russie, et craignant l'effondrement de l'empire Ottoman, l'Empire français, le Royaume-Uni et le Royaume de Sardaigne font alliance et lui déclarent la guerre en avril.
    Après plusieurs échecs d'opérations navales, ils décident  alors d'attaquer la Crimée où se trouvait la flotte russe de la Mer Noire.
Carte Les 50 Montigny  et  Photo de l'acte de décès
    Quelques jours plus tard, le 25 février 1846, il est affecté au 5°Régiment d'artillerie  en garnison à Vincennes où il occupe la fonction de Capitaine en second.

    Le 4 février 1851, Jacques-François, âgé de 40 ans, passe à l'Etat Major dans l'artillerie où il y occupe la fonction d'aide de camp du Général de brigade Alfred THIERY. Il est en formation pour se préparer au grade de Chef d'Escadron.

    Alors que Napoléon III a été élu Président de la 2e République en 1848, puis nommé Empereur en 1852, un conflit européen éclate de 1853 à 1856. Il oppose deux camps : la Russie d'une part, la France, l'Angleterre et l'Empire Ottoman d'autre part, qui veulent défendre ce dernier des visées expansionnistes de la Russie en Crimée. 
    Le couple habite alors Douai, 23 rue St Jean. Mais durant les 4 années qui suivent, de lourdes épreuves vont les accabler : selon la tradition orale familiale, ils auraient eu 3 enfants qui n'ont pas vécu.

    En 1845 ils décident d'acheter un terrain à Montigny en Ostrevent, au lieudit "les cinquante"   (proche de la route qui conduit de Masny à Montigny, face à la future gare SNCF) avec le projet d'y construire une résidence d'été.

    Malheureusement, le 20 février 1846, Marie Agathe Frédérique EVAIN alors âgée de 23 ans et 6 mois, décède à 9h du soir en sa demeure n°23 rue St Jean à Douai, décès constaté par le Dr Duhem. Jacques-François, capitaine d’artillerie en second depuis 1842, se retrouve veuf et sans enfants à 34 ans. Il ne réalisera son projet de résidence d'été qu'en 1865.
Collection Famille Fiévet
Acte de mariage

Auguste Evain,
maire de Douai
     Le 20 avril 1842, Jacques-François Fiévet alors âgé de 32 ans, Lieutenant en premier au deuxième Régiment d'artillerie en garnison à Douai, épouse, à la Maison Commune de Douai, Marie Agathe Frédérique Evain, âgée de 19 ans. Son père Auguste Evain, 63 ans, Colonel d'Artillerie en retraite, sera maire de Douai de 1843 à 1847.
Uniforme de l'école d'application
de l'Artillerie de Metz
01 octobre       1834    Sous-lieutenant
01 octobre       1836    Lieutenant en second
27 mai             1840    Lieutenant en premier           
17 octobre       1842    Capitaine en second
14 juillet          1848    Capitaine en premier
14 février        1854    Chef d'Escadron
24 décembre   1858    Lieutenant-colonel
24 décembre   1862    Colonel
    Puis il rentre à l'Ecole d'Application de l'Artillerie de Metz qu'il quittera le 1er octobre 1836 avec le grade de Lieutenant en second du corps d'artillerie : il a alors 25 ans. 4 ans plus tard, il sera affecté au 2e régiment d'artillerie de Douai.
    Sa carrière militaire dans l'Artillerie sera ainsi jalonnée de nominations régulières et progressives obtenues tout au long des campagnes auxquelles il participa :
Collection Famille Fiévet
Ecole Polytechnique
JFF au 1er régiment d'artillerie
    Ses parents, soucieux de son instruction, l'inscrivent au "Collège Royal de Douai". Il y suivra toute sa scolarité. Il y préparera le concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique qu'il passera avec succès le 9 octobre 1832. Il en sortira en 1834 et lors de son service militaire, il sera affecté au 1er régiment d'artillerie à Douai.
Photos la Ferme – Collection Famille Fiévet
    Jacques-François, né sous le 1er Empire, semble attiré très tôt par les faits militaires. Malgré les réprimandes de ses parents, Il aime jouer à la guerre avec les enfants du village et observer les mouvements des troupes danoises qui manoeuvrent de 1816 à 1818 sur les monts St Rémy, à proximité de Masny et de Lewarde (car, depuis la chute de Napoléon 1er, la France est occupée par les armées alliées anglaises, russes, prussiennes, autrichiennes et danoises).

Photo : Extrait de "Des Danois à Aniche" de M. Grabarczyk - Overblog
Le couple aura 3 autres fils :
Henri Constant en 1813,
Achille en 1815
et Edouard en 1817.
  
    Le 6 septembre 1811 naît à Masny Jacques-François Fiévet, fils aîné de Amé Fiévet et de Rose Butruille. Amé est maire de la commune et exploite une ferme importante à la sortie du village en direction de la route Douai-Valenciennes. Rose est la fille de Philippe Butruille,  exploitant agricole à Roost-Warendin et juge de paix au canton Douai Ouest.
(Clic sur les photos pour agrandir)
Copyright
 © Masnystoria 2023
Jacques Augustin Constant François FIEVET (1811 - 1870)
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